Comme à l'armée, c'est pas tous des intellos, et vu que les choses qu'on nous demande sont finalement assez simples, il a fallu compliquer un peu les règles. On a donc créé de toute pièce un nouveau langage parfaitement incompréhensible pour les néophytes. Une seule chose est sûre, la vulgarité n'est jamais de mise.
Ahu ! : Abréviation de "Garde à vous". Pour ce qui est de la prononciation, il faut se rapprocher le plus possible de l'aboiement et prendre un air hargneux. Le réflexe à prendre quand vous entendez Ahu est de se mettre immédiatement au garde à vous. Rassurez-vous, ca s'apprend très vite et ce phénomène est tout à fait normal (voir les expériences de Pavlov sur les réflexes conditionnés).
Asmater la gueule (s') : C'est en général le but du jeu dans une bonne guerre : On asmate la gueule à l'ennemi pour totaliser un minimum de 100000 morts. En langage technocrate, on dit plutôt "Infliger une frappe chirurgicale dans le cadre d'une riposte mesurée et calculée". Attention, l'asmatage de gueule n'est pas réservé à l'ennemi. Votre bien aimé sergent peut très bien vous asmater la gueule si vous êtes mal rasé, si les TIG n'ont pas été effectuer, ou bien s'il n'est pas de bon poil. On peut aussi s'auto-asmater la gueule à coup de glaçons, mais pour cela, il faut être libérable et avoir au moins 2g d'alcool dans le sang.
Autodabs : Contraction de "Autorisation d'Absence". Permission de se déguiser en civil le vendredi à partitr de 12h. Seulement pour ceux qui habitent loin, je précise. Et aussi à condition de jouer au lèche cul auprès de l'adjudant chef (mais non, Titi, là j'éxagère...)
BAB : Je n'ai jamais pu savoir ce que signifiait ces 3
lettres. Ce qui est sûr, c'est que ca se met dans les oreilles quand on
tire au Famas pour atténuer le bruit. Très utile si vous tuez
quelqu'un avec votre arme : les cris d'agonie des victimes, ça agace
à la longue.
Note: Merci pour vos nombreux messages. Grâce à vous, j'ai appris
ce que je n'ai pas pu savoir en 10 mois dans la secte kaki : BAB = Bouchon Anti
Bruit. Elémentaire...
Balavou : Variante de Ahu !
Base (de) : Plus on est grand, plus on est c...ertain de devenir homme de base. Voila un job intéressant : guider le troupeau pour l'amener d'un point A à un point B. Mais ne croyez pas qu'on décide pour autant du chemin à prendre. L'initiative, c'est réservé aux gradés.
Bite à cul : C'est le fondement de l'OS. Et c'est encore meilleur avec une VMF devant vous.
Bitos : Aucun lien avec un mot en quatre lettres (un plus gradé que moi me l'a certifié, c'est donc vrai). Un bitos, c'est un bidasse qui n'a pas encore fait ses preuves, un bleu. D'ailleurs, le bitos est souvent vêtu de bleu, en jogging bleu pour être précis. A ne pas confondre avec le libérable, qui lui aussi est en jogging bleu, mais avec un sourire aux lèvres, lui.
Boule à Z : Coupe de cheveux très à la mode chez les militaires. La longueur réglementaire est de 3mm.
BP : Non, c'est pas une station service, mais un bulletin de punition. Rassurez-vous, on n'est puni que pour des choses graves : si on se fait voler sa TMM par un libérable par exemple.
BTB : Bouchon de Tir à Blanc, qui, comme son nom l'indique, est un bouchon que le met dans le famas (ne me demandez pas comment, j'ai séché la manoeuvre) et permet de jouer à la guerre dans la forêt sans tuer ses petits camarades pour de vrai. On a tout de même relevé de nombreux cas d'appelés blessés ou devenus sourds pour avoir approché d'un peu trop près un famas équipé de BTB.
Carré : Chez les militaires, on apprécie beaucoup tout ce qui est carré : lits au carré. On atteint des sommets avec l'armoire au carré, qui exige que tous les effets contenus dans l'armoire soient au format A4, y compris le gros pull kaki (on pourrait croire à une plaisanterie, mais pourtant c'est très sérieux). Je me suis souvent posé une question, qui est restée sans réponses : Qui est le type qui a déposé les brevets pour les inventions aussi utiles qu'intelligentes comme les armoires au carré, les lits en batterie, ou les techniques de marche au pas. Certes, je comprends qu'inventer tout ça puisse être très jouissif, mais ce gars la mériterait vraiment sa tête au carré.
Clairon : Le son du clairon ne fait penser à rien. C'est en cela qu'il est essentiellement militaire. (Joubert)
Classé Cosmique Défense : Le plus haut niveau de sécurité pour un message. Par exemple : un bitos qui a volé une voiture est ramené bourré comme un coin par la police à son régiment. Un message cosmique défense en informe le ministre de la défense.
Remarque : Afin de ne pas violer les lois françaises en matière de cryptographie, l'armée n'utilise pas de messages codés sur réseau informatique pour diffuser ses informations secrètes, mais un papier agraffé dans une vieille enveloppe qu'un permanent VL s'empresse de chercher au péril de sa vie dans une 4L de 30 ans à 50 km/h sur l'autoroute.
Cohésion : Une chose très importante à l'armée. Dans l'industrie, on apprécie que les produits soient standardisés, et que les employés ne parlent que d'une seule voix, celle de l'entreprise. L'armée, qui, après tout, est aussi une industrie (celle de l'abattage de soldats sur un champ de bataille) apprécie tout autant que tous les bidasses ne forment qu'un. L'avantage de la cohésion, c'est aussi que l'intelligence d'un groupe de N individus est égale au N-ième de la plus petite intelligence du groupe. (cf. Réfléchissement)
COVAPI : Le COVAPI est un test d'aptitude physique. C'est aussi la seule vraie raison qui pourrait faire arrêter la bière à un militaire :-)
Désordre : Il existe nn adage bien connu des appelés : "Ordre + Contre-ordre =Désordre". C'est malheureusement tellement vrai et fréquent.
Droite : Là ou on a sa couille droite. Cf. aussi "gauche".
Doigts du cul : Très souvent, surtout pendant les classes, certains individus faibles refusent de rentrer dans le moule militaire et n'exécutent pas parfaitement les exercices militaires. Pour ces sous-hommes, ces tas de pus, il est impératif de se sortir le doigt du cul. Un petit séjour au trou peut aider à y parvenir.
Doigt de maintien : Sans doute la plus petite pièce du famas (environ 1-2mm à tout casser). Elle est néanmoins indispensable au fonctionnement du fusil. Enlevez-la, et vous avez un superbe fusil de 10000F incapable de fonctionner correctement (technologie française, que voulez-vous). Et surtout, ne la perdez pas dans les opérations de démontage/remontage, ca rendrait les petits gradés complètement fous, et pourrait vous coûter 40 jours de niouf, même si cette pièce coûte sans doute 10 centimes au leroy merlin du coin. Tiens, connaissez-vous l'histoire (vraie, a moins que ce soit encore une de ces légendes militaires) du type qui voulait se monter un famas chez lui ? C'est un bidasse qui faisait son service dans une armurerie et qui, impressionné par les qualités de tir du famas, a entrepris d'en ramener un chez lui. A chaque perm, c'est une autre pièce qui était emportée, après avoir bien évidemment falsifié les documents qui vont bien. Après des mois de travail, le famas était ré-assemblé chez lui, sans trace. Le crime parfait. Puis, un jour, après un retour de permission, la caserne reçoit un coup de fil de la mère de l'appelé : "Bonjour, c'est Mme Machin. Je vous appelle pour vous dire que mon fils qui fait son service chez vous a oublié son fusil à la maison. J'ai pensé qu'il en aurait sûrement besoin, et qu'il serait bon de vous prévenir, pour lui éviter de le chercher partout". Résultat : 40 jours, de la taule à la sortie de l'armée et un casier judiciaire. Ah, ces mères poules qui croient bien faire...
Ennemi : " L'ennemi est con, il croit que c'est nous l'ennemi alors que c'est lui." (Pierre Desproges)
Fixe : "Garde à vous" haut de gamme. Je m'explique : On dit "garde à vous" à un sous-off (la vulgus), et les "fixe" à un officier (la jet set) en uniforme avec la tête couverte. Et maintenant, un exercice : Que dit-on à un major en uniforme qui est en train d'enlever son béret ? Vous voyez, l'armée, c'est pas évident intellectuellement.
Foyer : Dans le civil, on dit bar, mais à l'armée, c'est "Foyer". Ca fait tout de suite moins repère de pochtrons violents qui se tapent sur la gueule après une bonne cuite à la bière. Le foyer, c'est le seul lieu, avec les bureaux, ou est autorisée la consommation d'alcool. Sifflez 10 bouteilles de whisky au foyer, il ne vous arrivera rien (sauf si vous vous bagarrez avec un plus gradé aussi cuité que vous, dans ce cas c'est lui qui aura raison). Mais ne vous faites surtout pas attraper avec une demie-bouteille de panaché dans la chambre.
Gauche : En OS, Il y en a toujours pour confondre leur gauche et leur droite. C'est pourtant pas compliqué, la gauche, c'est là où on a sa couille gauche. Evidemment, c'est un peu plus dur pour les VMF.
Guerre : La guerre, c'est un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas. (Paul Valéry)
Ingrédients : Terme très polyvalent inventé par un adjudant-chef venu des colonies. Désigne à la fois : effets, accessoires, outils, produits de TIG. Ce terme mériterait d'être certifié TTA.
Issue (à l') : =après. Bien sûr, cette expression existe aussi dans le civil, mais je ne l'ai jamais autant entendu que pendant mes 10 mois d'armée. "A l'issue, vous percevrez votre paquetage", "A l'issue des classes, vous serez des machines à tuer", "Rendez compte à l'issue".
Justice militaire : La justice militaire est à la justice ce que la musique militaire est à la musique. (Georges Clémenceau)
Kékés : Les kékés sont une espèce de plante inconnue des botanistes et qui à la particularité de faire jaillir des ennemis de tous les cotés. D'où l'intérêt de se camoufler au cas où des boches ou bien de bolcheviks surgissent des kékés.
Kivabien : = ad-hoc. Les militaires sont très friands de cette expression. Evidemment, ne jamais employer l'expression "ad-hoc" devant un engagé. Dans le meilleur des cas il ne comprendrait pas, et dans le pire des cas, il se sentirait vexé et vous enverrait au trou (on n'aime pas les intellos ici, ca te fera la bite)
Libérable : Tout appelé qui se respecte calcule chaque jour le nombre de jours qu'il lui reste avant sa libération. Le temps où ce calcul se faisait à la main est révolu, il existe maintenant des outils informatisés pour faire ce calcul.
Lit au carré : se dit du lit TTA lorsqu'il est équipé de l'atirail TTA de couchage( TMT, TMM, Drap couverture) en position "avec les coins qui piquent". A faire chaque midi.
Lit en batterie : Un peu dans le même esprit (c'est à dire : chiant et qui ne sert à rien) que le lit au carré, mais très différent tout de même. D'abord, c'est à faire tous les matins au reveil (donc au total, on fait son lit 2 fois par jour, ce qui est très intelligent). D'autre part, on roule les draps (comme des joints mais en plus grand et façon TTA) et on fait met en croix avant de poser le traversin en travers. Attention, dit ainsi, ca paraît très artistique, mais en fait, c'est fait scientifiquement et il faut une précision redoutable et énormément de concentration pour réaliser les pliages sans déborder et dans le sens exact.
Lit en portefeuille : C'est moins long à faire, plus long à défaire, et surtout tellement plus drôle !
Lourdes (Baisodrome de) : Tous les ans, à Lourdes, se déroule le pèlerinage militaire où se rencontrent des militaires venu(e)s de toute l'Europe. Une "Gay Pride" en kaki en quelque sorte. C'est souvent l'occasion de fraterniser, ou plus si affinité. Et on revient toujours avec un souvenir : le bérêt et la petite culotte cam. d'une capitaine espagnole si vous êtes chanceux, ou bien le sida si vous avez moins de bol.
LRB (Lavé Rasé Branlé) : Etat exigé d'un bitos au moment de l'appel (alors qu'un cadre peut se conteter du B)
Ordinaire :
OS (Ordre Serré, ou "On suit") : Sans doute l'activité la plus humiliante infligée aux appelés. Au lieu de marcher comme des gens normaux, vous devez vous aligner, et avancer comme un troupeau. Mais attention, alors que les éléments d'un troupeau gardent encore leurs individualités, en OS, tout le monde doit être habillé pareil, marcher pareil, la tête relevée, et le regard fier. Le must, c'est que tout le troupeau pense pareil. Pour cela, tout est prévu pour vous empêcher de penser par vous-même : on monopolise votre concentration en vous obligeant à simultanément surveiller votre alignement avec vos voisins, garder le rythme, bien balancer les bras, et chanter des imbécillités prônant la violence gratuite en prenant la voix de Sylvester Stallone.
Note : Eviter la bière du foyer avant de faire de l'OS en juillet à Strasbourg, surtout si vous êtes de base et que le chef de corps vous regarde (et que vous l'ignorez)
PATC (Permission A Titre de Convalescence) : A moins que ce ne soit "Pense Avec Tes C...." ? Zut, j'ai un trou.
Pêchu warrior : Ca parle de soi. Même un militaire comprendrait. Et c'est ce qu'on attend que vous deveniez à l'issue du mois de classes. Cette anglicisme vient sans doute de ces bidasses gavés de films de guerre américains. Evidemment, avec un QI n'exédant pas 20 (au delà ça n'est plus TTA) ils n'ont pas réussi à traduire "Pêchu", ce qui donne une petite touche franco-francaise kivabien à ce mot composé.
Percevoir : En arrivant à l'armée, on perçoit beaucoup de choses toutes les plus utiles les unes que les autres (cf. Bric à Brac). En règle générale, lorsque l'on perçoit un truc, c'est rarement une bonne chose. Exemple : Si vous percevez un famas, il y a de grandes chances que ce soit pour aller faire le guignol avec sur une place d'armes quelconque pendant des heures par -10°C pour une remise de médaille de je ne sais quel général mort sur le champ d'honneur à la suite d'un infarctus dû à la nourriture trop riche en cholestérol du mess. Petite mise en garde : ne perdez et ne cassez jamais ce que vous percevez, car il faudra un jour le réintégrer.
loc. "Il va falloir songer à la perception de cerveau". C'est bien connu, l'appelé n'a pas de cerveau durant les 10 mois de son SN. Il le laisse de côté le jour de son incorpo, pour le récupérer le jour de sa libé dans je ne sais quel état.
PLD : Permission Longue Durée. Non, pas trop long tout de même. Au delà d'un mois, on appelle ça desertion.
Punitions collectives : Inexistantes à l'armée, et interdites par l'article 30 du Code Militaire. Donc si suite à quelques incidents de tirs de la part de quelques individus, toute la compagnie se retrouve à marcher au pas jusqu'à 3h du matin, ca n'est pas une punition collective, mais un entraînement groupé destiné à assurer la cohésion.
Psychoter : Se dit d'un militaire débutant qui perd les pédales et n'arrive plus à suivre les ordres à la lettre (car il réflechit trop dans la plupart des cas). Les manifestations sont nombreuses : On se retourne, un famas armé à la main vers ses camarades, ou pire, on ne marche plus au pas en OS. Dans les cas les plus graves, la solution TTA est l'asmatage de gueule + une bonne punition collective. Rien de tel pour se remettre les idées en place (au carré).
RAB : "Rien à Battre" ou "Rien à branler". Expression souvent employée (ou au moins pensée si fort qu'on l'entend) chez les libérables qui n'ont plus que quelques jours à tirer. Règle d'or : ne jamais rien demander de faire à un libérable. Au mieux, il ne le fera pas, au pire, il le fera si mal et avec tant de mauvaise volonté que vous le regretteriez.
Réfléchissement : Fortement déconseillé à l'armée, car comme le dit le proverbe, "Réfléchir, c'est déjà désobéir"
Réintégrer :
Ropo : "Le repos, est un garde à vous qui s'ignore".
QL : Ce qui peut vous sembler un droit le plus élémentaire : celui d'être libre de rentrer chez soi ou d'aller où on veut le soir; est en fait une faveur si vous êtes appelé. Cette faveur, c'est le Quartier Libre, que l'on pourra vous refuser à tout moment si votre tête ne revient pas à un sous-off frustré d'avoir fait 15 ans de moins d'études que vous. Et si on veut vraiment vous pourrir la vie, on peut aussi organiser des gardes et des rondes la nuit. Comme ca, en plus de ne pas pouvoir rentrer chez vous, on vous prive également du droit de dormir normalement.
Semaine : Non, ca n'est pas la durée du SN, mais ce qui vous attend si vous passez le PEG (pour devenir Bi) ou le PESO (pour devenir sergent). Une semaine (d'où le nom), enfermé dans un local, à jouer le standardiste/receptionniste/speaker/souffre douleur de la compagnie. L'occupation principale (après le visionnage de K7 pornos) du brigadier/sergent de semaine est la perception/réintégration des clefs de chambres. Passionnante activité que vous ne manquerez pas de mentionner dans votre CV. Rassurez vous, nul besoin d'être brigadier pour faire la semaine. Dans certains cas (manque de petits gradés), un simple bitos peut faire la semaine. Quelle ascension sociale (mais le salaire est le même, toutefois).
Soucis du compte rendu :
SMA (carte) :
SRL :
TIG :
Toit (dans l'ordre du) :
TMM : Taie Mobile de Matelas, qui comme son nom l'indique est une taie de matelas. Vous voyez que c'est pas compliqué le jargon militaire.
TMT : Taie Mobile de Traversin. La logique est la même que pour les TMM. Mais me direz vous : pourquoi "mobile" ? Je dois avouer que je n'ai pas encore la réponse. Assez bizarrement, les draps, qui n'ont pas cet adjectif "mobile" semblent plus mobiles que les TMM et autres TMT lorsqu'ils disparaissent, comme par enchantement à chaque libération de contingent.
TTA :
VL : Véhicule Lent, euh... Léger. Comme la très réglementaire 4L kaki dont la carosserie légère semble s'envoler quand elle atteint le 90 sur autoroute, moteur a fond (1000 tours en quatrième).
VMF : Volontaire Militaire Feminine. Se dit d'une fille qui décide de son propre gré de faire son service militaire. Les motivations sont aux nombre de 3 : le sexe, le sexe et le sexe. Vous imagez l'orgasme en continu, pour une nympho, de se retrouver la seule fille dans un régiment de mecs qui n'ont pas tiré leur coup (sauf au famas bien sûr) depuis 10 mois ?
Evidemment, un petit pourcentage des VMF (disons 3%) ne viennent pas pour ca, mais par passion réelle de la défense et pour se constituer une solide expérience professionnelle. L'environnement militaire (vive le machisme !) se fait un devoir d'éliminer au plus vite ces éléments perturbateurs !
Vomi (tas de) : Expression flatteuse que tout bon bichef vous criera à la figure durant les classes. On apprécie d'autant plus cette parole pleine de gentilesse lorsqu'elle est murmurée à 150dB, par -10 degrés en jogging, à 5 heures du mat et en OS. Les personnes raffinées qui emploient ce type d'expression sont en général les mêmes qui vous rotent à la figure lorsque vous réintégrez vos clefs à la semaine. Pas vrai Patrick, toi qui en as fait l'experience ?
VSL : Volontaire Sévices Longs. Pratique sado-masochiste qui consiste à prolonger son service au delà des 10 mois obligatoires. Les psychiatres s'interrogent encore sur les mystérieuses motivations qui poussent certains à faire du rab. On a même pu apercevoir certains cas, cliniquement graves, roder des semaines autour de la caserne, les larmes aux yeux, après un refus de VSL.
Z (carte) : Elle est délivrée à titre exceptionnel pour les déplacements en train vers son domicile. Sinon, on peut toujours cumuler les kilomètres (trajet caserne-domicile) non utilisés des mois précédents pour faire un trajet plus long. Vachement intéressant quand ce kilométrage est égal à zéro.
72 :
Allez Action :
A l'issue :
Ca lui fera la bite : Utilisé pour dire de quelqu'un que c'est bien fait pour lui. Pour prouver que vous êtes un vrai warrior, employez la à toutes les sauces pour montrer que vous êtes plus malin que tout le monde, et que s'il arrive une tuile à quelqu'un, cela vous laisse de marbre car de toute façon seuls les cons et les faibles s'attirent des emmerdes et que c'est bien fait pour leur gueule. Exemple: "Untel s'est tapé 3 fois plus de gardes que les autres". "Ca lui fera la bite. Et puis, c'est autant de gardes que je n'aurai pas à faire moi".
Une fois l'habitude prise, attention cependant à ne pas abuser de cette expression dans le civil. Par exemple, lors d'une réception chez les Rotschild, on vous annonce : "Untel vient de mourir dans un terrible accident de voiture qui à aussi décimé sa femme et ses enfants. Il on tous péri dans d'atroces souffrances". Dans ce contexte, un "Ca lui fera la bite" serait du plus mauvais goût.
Par avance :
Rassemblement de la compagnie pour le rapport :
Revue des TIG :